La digitalisation des processus est aujourd’hui un enjeu majeur pour les entreprises, et la facturation électronique s’inscrit dans cette démarche. Dans le secteur de la communication événementielle, les règles applicables aux factures électroniques sont particulièrement importantes à connaître et à respecter. Cet article vous présente les principales dispositions légales et réglementaires en la matière, ainsi que les bonnes pratiques pour une mise en œuvre réussie.
Le cadre légal et réglementaire des factures électroniques
La facture électronique est une facture dont l’émission et la réception sont effectuées par voie électronique, c’est-à-dire sous forme numérique. Elle doit répondre à certaines exigences légales et réglementaires pour être valide.
En France, la loi de modernisation de l’économie (LME) du 4 août 2008 a introduit le principe d’équivalence entre la facture papier et la facture électronique. Depuis lors, les deux formats sont juridiquement reconnus et peuvent être utilisés indifféremment par les entreprises. Toutefois, pour que cette équivalence soit effective, la facture électronique doit respecter plusieurs conditions :
- être conforme au format PDF ou XML, qui sont les formats standardisés reconnus pour ce type de documents ;
- être signée électroniquement par l’émetteur, afin de garantir son authenticité et son intégrité ;
- être conservée pendant au moins 10 ans, conformément aux dispositions du Code de commerce.
En outre, la loi de finances pour 2020 a prévu la généralisation progressive de la facturation électronique entre les entreprises à compter de 2023. Cette obligation sera mise en place selon un calendrier défini par décret, et concernera également les entreprises du secteur de la communication événementielle.
Les spécificités des factures électroniques dans le secteur de la communication événementielle
Dans le secteur de la communication événementielle, les factures électroniques doivent respecter certaines spécificités liées à la nature des prestations fournies. Parmi celles-ci, on peut notamment citer :
- la mention des taux de TVA applicables, qui peuvent varier en fonction du type d’événement organisé (spectacle vivant, foire ou salon, etc.) ;
- la distinction entre les frais engagés pour le compte du client (par exemple, location d’un lieu ou achat de matériel) et les honoraires liés à la prestation de l’agence ;
- le respect des règles d’auto-facturation, lorsque l’agence facture directement au client les frais engagés auprès d’un prestataire externe (par exemple, un traiteur ou un technicien). Dans ce cas, l’agence doit obtenir l’accord préalable du prestataire et respecter certaines formalités pour émettre la facture en son nom.
Par ailleurs, il est essentiel de mettre en place des processus de contrôle et de validation des factures électroniques, afin de garantir leur conformité aux dispositions légales et réglementaires en vigueur. Cela peut notamment passer par :
- la vérification des informations contenues dans la facture (montants, taux de TVA, etc.) ;
- la validation des signatures électroniques apposées sur la facture ;
- le respect des délais de paiement prévus par la loi ou les conditions générales de vente.
Les bonnes pratiques pour une mise en œuvre réussie de la facturation électronique
Pour réussir la transition vers la facturation électronique dans le secteur de la communication événementielle, voici quelques bonnes pratiques à mettre en place :
- Choisir un logiciel adapté : optez pour une solution qui répond aux spécificités du secteur et aux exigences légales en matière de facturation électronique (format PDF ou XML, signature électronique, conservation sécurisée des données) ;
- Sensibiliser les collaborateurs : accompagnez vos équipes dans cette transition en les formant aux nouvelles règles applicables et en les informant des avantages offerts par la facturation électronique (gain de temps, réduction des erreurs, meilleure traçabilité) ;
- Communiquer auprès des clients et partenaires : informez vos clients et prestataires de votre passage à la facturation électronique, et assurez-vous qu’ils disposent des outils nécessaires pour recevoir et traiter ces factures ;
- Adopter une démarche progressive : envisagez une mise en œuvre par étapes, en commençant par les clients et prestataires les plus importants ou les plus réceptifs, puis en élargissant progressivement le périmètre.
En conclusion, la facturation électronique représente un enjeu majeur pour les entreprises du secteur de la communication événementielle. En respectant les règles applicables et en adoptant les bonnes pratiques présentées dans cet article, vous pourrez bénéficier pleinement des avantages offerts par cette nouvelle méthode de facturation tout en restant conforme à la réglementation en vigueur.